Collection Zone Rouge. La Vérité N’Est Pas Toujours Bonne À Entendre (2/2)

• Non, maman, n’insiste pas, je ne te dirais pas le nom du père de l’ que j’attends, la seule chose que je peux te dire, c’est que c’est le soir de mes dix-huit ans, quand je suis sortie avec Léa que j’ai fait l’amour.

C’est la conversation que j’ai avec maman qui m’a conduit chez le père Luc le confesseur du moment en remplacement du père François malade un certain temps.
En sortant, le père Luc étant certainement le père de mon , problème de capote, il rappelle à maman qu’elle a un secret à m’avouer, il concerne ma naissance.

• Ma naissance ?
• Oui, ton père n’est pas ton père.
• Quoi, que dis-tu, tu es folle, qui est-ce, ou comme moi pour mon , tu l’ignores ?
• Je sais très bien qui il est, ainsi que ce qu’il fait, depuis la première fois où j’ai fait l’amour avec lui, nous le faisons toujours régulièrement jusqu’à il y a peu ou il est tombé malade.
• Malade, j’ai peur, tu es la maîtresse du curé François, c’est pour cela qu’il venait les dimanches après-midi et que vous m’envoyez dans ma chambre jouer à la poupée quand j’étais petite, dès que papa partait à la pêche sur sa barque.
• Oui, nous faisions l’amour le voyant sur la Sarthe et dès qu’il reprenait ses rames, ton père rentrait au presbytère, je dois te dire comment tout cela a commencé.
Tu sais que dans ma famille nous sommes très croyants, je vais à la messe tous les dimanches depuis que je suis toute petite, mes parents veilles France m’ont fait rencontrer celui qui devait officiellement devenir ton père.
Le père François nous a mariés, pendant la cérémonie, nos regards se sont croisés et c’est là que j’ai pensé que je faisais une bêtise à avoir accepté la proposition de mes parents.
• C’est dans les jours suivant que tu es devenue sa maîtresse !
• Non, j’ai respecté mon engagement, j’étais une épouse vertueuse prête à faire ce que nos familles attendaient de moi, leur donner un héritier.


Les semaines et les mois passaient et j’avais toujours mes règles, j’avais une amie infirmière qui m’a aidé, son idée était que je récupère une poche de sperme, faisant croire à ton père qu’un petit problème de femme, l’obligeait à mettre une capote.
Bonne pâte, il a accepté, analyse faite, il était stérile, une histoire d’oreillon petit en étant la cause, j’ai décidé de prendre un amant, je me suis rappelé le regard entre François et moi.
Trois jours après, nous étions dans son lit au presbytère, puis le dimanche à la maison, tu es née onze mois après notre première fois, mais j’y avais pris goût, ton père me délaissant de plus en plus, jusqu’à m’ignorer depuis deux ans.
Tu as été conçu dans l’amour et François t’apportait ce qu’il pouvait n’étant pas riche en tant que curé de notre paroisse.

La confession de maman me ramenait sur terre, elle baise avec un curé, j’ai des fortes chances d’avoir été engrossé par un curé, le monde étant un éternel recommencement.

• Et toi, que t’a conseillé le père Luc ?

Il a peut-être une solution et viendra dans quelques jours nous dire si c’est faisable, il n’en a pas dit plus.
Nous sommes rentrés à la maison, j’ai regardé d’un autre œil celui que je croyais être mon père, dire qu’il était cocu sans le savoir et par un homme d'Église qui plus est !
Trois jours plus tard, on sonnait à la porte, la bonne a été l'ouvrir, maman et moi l’avons reçu.

• Madame, votre fille sait-elle tout, sur ses origines ?
• Oui, je lui ai tout dit !
• Voilà, pour commencer, le père François va mieux, il reprend son sacerdoce la semaine prochaine, pour ma part, je vais rejoindre une paroisse près de Bordeaux.
À ce titre, j’ai le droit d’avoir une servante pour m’aider en me déchargent des corvées ménagères, ma famille est assez riche pour assumer cette charge.
Virginie, je te propose ce poste, mais avant il faut régler le problème de ton accouchement, il est impossible que ta grossesse se déroule ici dans la demeure de tes parents ou à Bordeaux au presbytère.

Dans les deux cas, cela ferait jaser, j’ai contacté une amie de mes parents qui habite La Rochelle, elle est prête à te recevoir avec ta maman le temps que tu mettes au monde ton et que tu t’en remettes.
Quand il sera né, tu me rejoindras à Bordeaux, tu seras une jeune femme abusée par un homme que j’ai recueilli avec son bébé pour les sortir de la misère.
• Monsieur le curé, vous êtes un homme bon, je vois que vous êtes un véritable homme d'Église, votre proposition est parfaite, nous évitons l’infamie d’avoir une fille ayant fauté avant le mariage.

Tout s’est passé comme Luc l’avait dit, j’habite au presbytère avec Pierre, Marie-Madeleine et le dernier Juda, non, tout de même pas, le dernier, c’est Paul, chaque fois, je rejoins mamy Alexandra à La Rochelle, avant chaque naissance.
Leur père est aux anges, dans la ville, il se dit que je suis une salope qui couche et qui se fait engrosser, mais que le curé assume, car c’est un homme bon.

Ce que j’aime avec mon homme, ce sont les jours de confesse, j’en apprends de belles sur ces grenouilles de bénitier qui cocufient leur mari et qui vont à la messe pour que le très haut leur pardonnent.
Je sais le secret de la confession doit le rester, moi mon secret, c’est quand j’ai parlé du très haut, la bite de Luc très raide et très haute est ma seule église.
Je vous quitte, mon homme et mes s sont dans la petite voiture que nous avons achetée.
Nous partons pique-niquer sur la plage, maman et le père François ayant loué pour un mois, un bungalow à deux pas de la mer, toute la famille sera réunie, sauf mon père qui est resté à la pêche dans sa barque.
Pendant l’absence de mon père dans la Sarthe, un jeune prêtre a été détaché, c’est drôle de dire mon père du curé qui m’a fait faire ma communion, la vérité n’est pas toujours bonne à dire, quand je regarde mon histoire, à part qui est le père de mes s, elle est bonne à dire.

Souvent, j’ai envie d’appeler Léa pour lui dire le bonheur que j’ai de vivre au soleil avec l’homme que j’aime, c’est vrai, maman quand elle est arrivée l’autre jour, m’a appris qu’elle s’était mariée et que son mari la cocufie autant qu’il le peut.

Je vais finir par croire que le très haut existe.

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